Christian Paccoud - "Une sacrée gueule d'anarchiste"
Seul sur scène, pas de lumière, pas de micro. Les "lessiveurs" du dimanche soir, un peu fatigués, en ordre dispersé, soudain s'approchent de la scène du lavoir. Des sourires timides, des hochements de tête, des applaudissements, et des refrains repris en choeur. Pourquoi ? ou plutôt, pour Qui ? Pour cet homme-là, avec son accordéon et son marcel blanc. Pour cet homme droit à la parole nécessaire, pour cet humour, cette noirceur, et cette tendresse.
Christian Paccoud était invité hier soir, par Mireille (magicienne, Mireille !), aux Petites Lessives. Et, il y a ceux qui y étaient, puis les autres. Il y a ceux qui ont chanté "Le Blanc, ça compte pas", "Anarchie, ma Blanche", "Arthur, pêcheur de chaussures", et les autres.
Un moment de magie hors du temps, où les mots et la voix d'un homme nous rappellent à l'ordre. Où les spectateurs, si différents et dissemblables du dimanche, se retrouvent dans un même mouvement ; celui de cet homme roide qui fait onduler son accordéon.
Quelques vidéos pour vous rendre compte... mais le voir sur scène c'est beaucoup mieux ; vous pouvez accéder à la liste des concerts, avec le MySpace, mais aussi le site internet de son Label "Parler Debout". Bonne écoute ! Moi, j'y retourne - un peu - dans mes rêves...
(et juste pour le plaisir d'offrir ces quelques mots à Ju...- qui aurait adoré ! : "Anarchie, ma Blanche" : "Anarchie, ma Blanche, t'es comme un dimanche, toute la semaine on t'attend ; Anarchie, ma Belle, t'es comme un Noël, toute l'année on t'attend ; Anarchie, ma Vieille, t'es comme le Soleil, toute la vie on t'attend ; Anarchie, ma Noire, t'es plus qu'un espoir, mais t'es quand même bien noire, tout noir, comme des p'tits flocons de suie, et si tu les essuies c'est quand même tout gris.")