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5 août 2011 5 05 /08 /août /2011 13:09

armee.jpg

Comme à chaque fois, on se sent toujours bien après avoir lu un roman policier de Fred Vargas ! Quel plaisir de retrouver le commissaire Adamsberg en tenue négligée , de le voir marcher et réfléchir avec cette fausse lenteur qui lui va si bien, flanqué de ses trois originaux d' acolytes : Danglard, véritable  puits de sciences mais soiffard écorché vif, Veyrenc, le beau béarnais rimailleur, Violette Retancourt, déesse polyvalente au cou de taureau, à l'allure rugueuse et directe ! Quel plaisir aussi de faire la connaissance de Zerk (de son vrai nom Armel), le fils récent d'Adamsberg, dont les qualités d'humour, d'attention et de patience nous réjouissent !  Sans parler du lieutenant Mercadet dont le cycle de veille et de sommeil n'excède pas trois heures et du docile brigadier Estalère qui n'excelle que dans la préparation des cafés !

 

Ces gens là, on les aime avec leurs tics, leurs défauts, leur intelligence et leur sensibilité !

Deux intrigues vont se côtoyer et se rattraper dans ce livre : la première se passe en Normandie, à Ordebec, et plus précisément sur le chemin de Bonneval dans la forêt d'Alance, où une jeune fille a vu passer "l'armée furieuse", une troupe terrifiante de cavaliers morts-vivants qui, selon la légende, traverse toute l'Europe du Nord et désigne les crapules qui restent avec leurs crimes impunis sur la conscience pour les condamner à une mort violente. On les appelle les "saisis". On a beau ne pas y croire, on y croit tout de même, d'autant que la jeune fille a eu la vision de quatre "saisis" et que le premier nage déjà dans son sang à la chapelle Saint-Antoine....

La seconde se passe à Paris où Momo-mèche-courte est accusé d'avoir carbonisé un riche industriel en mettant le feu à sa Mercedes. Momo clame son innocence ; est-il  coupable ou victime d'un vilain piège ? Adamsberg a sa petite idée mais risque gros pour le savoir !

Dialogues décalés, humour british, atmosphère et ambiance superbement installées, dissection pertinente des rapports humains,  Fred vargas a le don de nous emporter dans ses histoires ! A chaque fois, on en redemande !

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1 août 2011 1 01 /08 /août /2011 10:05

Un article très court aujourd'hui, juste pour signaler une institution... qui ne déçoit pas cette année : le numéro spécial été des Inrocks est sorti ! Au menu, comme tous les ans, "Sexe 2011"... de jolies photos, des portraits de star du X ou de blogueurs "spécialisés", quelques articles assez drôles et surprenant.

Bref, de quoi se détendre un peu sur la plage... (il est juste franchement regrettable que , comme chaque année, on nous fasse croire qu'il vaut mieux une image de femme parfaite et presque nue pour faire vendre du sexe...)

Mikhailov.jpg(en revanche, le choix du photographe ukrainien Boris Mikhailov, très versé du côté de la photo réaliste, en portefolio de ce numéro, est remarquable !)

Bon mois d'août à tous !

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 14:00

vin-de-la-colere-divine-copie-1.jpg"Assis sur le tabouret d'un bar de Pat Pong Road, à Bangkok, je réfléchis. En tout cas, je pense que je réfléchis. Et quoi qu'il en soit, je songe à réfléchir. Je resterai ici jusqu'à ce que je commence à réfléchir, parce que j'ai vraiment besoin de démêler tout ça. Je ne bougerai pas d'ici avant que ça vienne, ou qu'ils viennent me chercher. Car quelqu'un finira bien par venir me chercher. Les communistes, les capitalistes, la police militaire...à moins que ce ne soit la fille à l'autre bout du comptoir qui n'arrête pas de me regarder................Je crois que tout s'en est allé en eau de boudin quand j'ai vu ses testicules, mais les problèmes datent de bien avant. Les testicules ont simplement clarifié la situation, ou alors mis au jour le fait qu'il y avait beaucoup de problèmes avant. Rien n'est clair, sinon le fait que rien ne soit clair."

Le vin de la colère divine est un livre très fort sur l'horreur et l'absurdité des guerres.

Un jeune homme, à peine 20 ans, s'engage volontairement dans l'armée et part au Vietnam avec toute sa naïveté "pour sauver le monde du communisme".

Elevé dans un système éducatif catholique et dans le respect des valeurs morales (sa mère est une catholique française, son père un catholique "à la virgule près" qui a réponse à tout), on lui a inculqué toute sa vie que le seul mal dans ce monde était le communisme athée et que préserver le monde chrétien allait de soi.

Comment survivre dans une jungle d'apocalypse, pris dans le feu du napalm et le souffle des bombes ? Comment accepter qu'on ne peut pas faire de guerre "sans casser des oeufs" ? que les civils sont autant de victimes que les soldats ? Quel est le véritable visage de l'ennemi ? Que signifie "héroïsme" quand il n'y a plus qu'une issue possible : déserter ?

Pas un mot de trop dans ce livre de 153 pages, écrit par cet écrivain et scénariste australien mort en 1987. Un style direct, sans concession.

Après ma lecture, il me reste encore en tête deux images : celle d'une jungle écrasée par la chaleur, pleine de libellules qui voltigent autour d'une colonne de soldats, des libellules de toutes les couleurs possibles et imaginables et celle d'une jungle asphyxiée par la cendre et la fumée où pas une libellule ne voltige et cette question futile et lancinante qui traverse l'esprit du jeune soldat : " des filets de sang d'insecte coulent-ils du nez des libellules tuées par un bombe , les libellules ont-elles un nez ?" .

 

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28 juillet 2011 4 28 /07 /juillet /2011 09:00

porte-fermee_1169586128.jpgEt oui ! ne vous cassez pas le nez sur la porte, ne sortez pas sous la pluie, ne vous précipitez pas dans les rues... A partir du lundi, votre bibliothèque préférée sera fermée pour vous, chers lecteurs !

Je sais, c'est terrible... comment allez vous faire ? le désoeuvrement pointe son nez. Soyez patients, nous vous ouvrirons à nouveau les portes le mardi 16 août, de très bonne humeur, et peut-être avec quelques courbatures...

Courbatures que l'on devra à tous ces kilos de livres que l'on va porter, transporter, ranger... nous déménageons les collections, et installons de très jolis livres, très rares et précieux, achetés en vue du Festival "Moi les Mots" qui se déroulera au mois de décembre prochain.

Et voilà, vous savez tout !

Ou presque... pour toutes autres questions, merci de repasser par le blog ; qui reste ouvert, lui !

Bonnes vacances à toutes et tous !

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26 juillet 2011 2 26 /07 /juillet /2011 09:18

visuel_landivisiau_2.jpgVous avez remarqué ?? La photo d'accueil du blog a changé...
La nouvelle, qu'est-ce qu'elle est belle !

Allez, d'accord, on vous explique un peu. Il s'agit, en exclusivité pour vous, chers lecteurs du blog, du visuel du Festival de Poésie "Moi Les Mots" qui se déroulera à Landivisiau du 10 au 16 décembre 2011.

Cette belle affiche a été réalisée par l'équipe de Texto et du Jardin Graphique, de Rennes, que l'on remercie chaleureusement pour leur travail de qualité et de rapidité...

Vous serez tenu au courant de l'avancée de la programmation au fil des mois sur ce blog, mais bientôt sur la nouvelle page facebook "Moi Les Mots", et sur le site internet dédié au Festival !

Mais franchement, moi, depuis vendredi et l'ouverture du sac au trésor, je n'en peux plus de ce visuel. Pour nous qui travaillons sur le projet depuis quelques mois, voilà enfin qu'il trouve un nom et une image... de quoi faire tourner les sonorités en boucle dans nos têtes ! (allez, je vous laisse, et je retourne contempler mon affiche !)

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 11:54

9782234069299Une lecture sombre et difficile aujourd'hui... Mais, c'est d'actualité, et tout à fait en lien avec la retrospective Stanley Kubrick des Studios à Brest.

Le second livre de la suédoise Sara Stridsberg - après l'excellent "La faculté des rêves" - s'attaque à un mythe, une figure symbolique de la Littérature Universelle, Lolita, de Nabokov. Lolita, personnage de fiction à la dimension tellement extraordinaire qu'il est devenu nom commun, antonomase ; et a perdu, au passage, toute sa puissance sulfureuse, toute subversion, et toute la subtilité contenues dans le livre.

Sara Stridsberg s'emploie à replacer ces éléments dans son livre Darling River, et offre ainsi une lecture terriblement noire et étrangement légère (dans un style très poétique et aérien) à ses "Variations Dolorès".

Les Dolorès de Strisberg : Dolorès Haze, celle qu'elle partage avec Nabokov, et à laquelle elle invente une mort, dans le sang et les excréments des couches ; Lolita, la sienne, qui - à l'image de son homonyme - voit sa vie confisquée par la perversité d'un père et de tous les hommes placés sur son chemin, et l'absence d'une mère ; Lolita, la chimpanzée du Jardin des Plantes (dont Nabokov se serait inspirée pour écrire son livre), objet de toutes les curiosités, de toutes les attentions malsaines d'un scientifique pervers en mal d'amour et de reconnaissance ; et enfin la mère érrante. Mère, mais de qui, de laquelle de ces Lolita perdues ? Mère, mais avec quelle signification pour elle ?

Composé de quatre histoires qui s'enchâssent : "Darling River (Lo)" ; Le Livre des Morts (Dolorès Haze)" ; Jardin des plantes" ; "Sur la mappemonde maternelle", le livre propose une lecture des violences faites au genre féminin ; qu'elles soient violences psychologiques : maintenir, comprimer les femmes dans leurs corps d'enfants, insinuer aux jeunes filles des déxirs d'adultes, ou violences physiques : délabrement provoqué des corps, relations sexuelles non consenties, morts en couches.

La difficile lecture de ce livre - parfaitement amorale - se double d'une complexité de construction qui mériterait une étude minutieuse, tant le schéma narratif est précis et travaillé par l'auteure. Il faudrait étudier comment les récits sont distribués, comment les chapitres concernant la mère érrante "Sur la mappemonde maternelle", viennet enlacer, embrasser les deux histoires des Lolita. Comment les quatre parties du livre fonctionnent en écho ; et comment chaque partie s'achève par une brève "Encyclopédie" qui redéfinie, à posteriori, les thèmes de lecture qui viennent de nous frapper de plein fouet. Et cette dernière partie "Solitude" qui clôt le livre sur la figure de Lo, mais aussi sur les figures des quatre personnages, sacrifiés aux désirs obscurs des hommes, oui, sans doute, mais sur ceux de l'écrivain avant tout.

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21 juillet 2011 4 21 /07 /juillet /2011 11:47

ronds-dans-l-eau.jpgNous avions reçu l'année dernière à la bibliothèque cet auteur qui nous avait émus par sa simplicité, son naturel et surtout son honnêteté. Il nous avait parlé de son livre "j'attrapperai ta mort" qui faisait partie de la sélection du prix Cézam et aujourd'hui, nous avons le plaisir d'avoir dans nos rayons son deuxième livre que j'ai lu et que j'ai également beaucoup apprécié.

Une bande de cinq amis dans les années 70 réalisent un gros coup : le vol d'une toile de maître au domicile d'un riche propriétaire américain, gros traficant de drogue. Des années plus tard, Yvan, un jeune serveur, découvre avec stupéfaction le joli visage de son ex compagne  dans un jeu de télé-réalité au cours duquel les lettres d'amour qu'il lui avait écrites vont être rendues publiques. Quel lien entre les deux faits ? Pour s'être trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment et sous l'emprise d'une mauvaise décision, yvan s'embarque dans une histoire aux virages inattendus ! Les ronds dans l'eau, ce sont ces ondes concentriques provoquées par un petit "plouf "de rien du tout qui perturbent la surface de l'eau et qui s'agrandissent toujours plus sans qu'on puisse les maîtriser ! Le hasard est peut-être tout simplement le personnage central de ce roman dont l'intrigue est si bien menée qu'on ne voit pas le temps passer !

Bonne lecture !

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 09:00

Armistead Maupin, l'auteur des célèbres "Chroniques de San Fransisco", est un écrivain à qui je dois quelques heures réjouissantes à l'adolescence. Alors, qu'il ressorte un livre, une suite aux aventures de Mouse, Anna et Mary Ann, ne pouvait que me réjouir... J'ai donc sauté sur le livre, et lu d'une traite, comme à la belle époque de mes 16 ans, où je lisais tard le soir, pour arriver toute ensommeillée - mais ravie - au lycée le lendemain !

Mary-Ann-en-automne-Chroniques-de-San-Francisco-T8_fiche_li.jpgBon, soyons honnêtes, j'ai vieilli depuis... et les personnages aussi... J'ai perdu un peu de ma naïveté de lectrice débutante, et suis devenue plus exigeante sur la qualité littéraire... Mais (!) ce n'est pas pour la qualité littéraire qu'on lit les Chroniques... c'est pour la joie de vivre, pour les rebondissements surprenants, pour le personnage d'Anna la logeuse, qui accueille ses locataires avec un petit joint collé sur la porte ; c'est pour San Fransisco au début des années 80, pour la naïveté de Mary Ann, les provocations de Mona, et la vitalité, malgré les stigmatisations et la maladie, de Mickael...

Déjà les précédents s'étaient quelque peu teintés de sombre au fil des années qui passent, des maladies qui volent les amis, et des désillusions qui émaillent la vie. Celui-ci ne fait pas exception à la règle. A bientôt soixante ans, Mary Ann se rend bien compte que les belles années sont mortes, qu'elle a quelque peu trahi les siens - ceux de Barbary Lane - pour suivre un rêve de gloire et de vie confortable ; mais, alors qu'elle doit faire face à deux épreuves terribles coup sur coup, où pourrait-elle se réfugier, si ce n'est dans sa famille d'adoption ?

Je ne vous raconte pas le multiples péripéties qui jalonnent le roman, ni ce qu'il advient d'Anna, la logeuse transexuelle, ni ce que vit Mickael dans son couple, ni l'amour qu'il porte à son chien...

Juste que vous sachiez que ce livre est fait pour l'été, qu'il se lit très vite, avec un sourire aux lèvres... et que - quand même - ça fait beaucoup de bien de retrouver un peu de cette légèreté et de cette impertinence, toute simple !

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19 juillet 2011 2 19 /07 /juillet /2011 09:00

causette02.jpgSuper ! qu'est-ce qui lui prend à la bibliothécaire aujourd'hui ? L'est plus féministe ? Va nous vanter un magazine avec tout plein de conseils pour être belle et bronzée et sûre de se faire draguer à la plage ? Ben, ouais !

Ou pas !

Le magazine aujourd'hui c'est "Causette, le magazine plus féminin du cerveau que du capiton"... ça vous souffle, hein ?
Et tout ça, c'est encore la faute de Ju ! qui le lisait tranquillement sur la plage, même pas en monokini... et qui nous a offert quelques petits moments de belle rigolade !

causette-1.jpgAprès le très documenté dossier "Voyage en graisse", et l'inévitable courrier des lecteurs (dont un qui est bien macho et qui signe "un homme, un vrai" sans trembler des genoux), je me suis attaquée à la lecture de la Déclaration Universelle des droits de l'homme, le vrai... et franchement, rien que pour le bonheur de lire les quelques articles à voix haute aux amis autour...

Bref, Causette, c'est un magazine pour femmes pas débiles, pas prêtes à accepter tout ce qu'on leur vend, promet, fait avaler... la mise en page est soignée, c'est drôle, intelligent, et vous ne trouverez pas les derniers régimes à la mode, ni le bon article qui vous explique comment rendre "votre" "homme" fou de vous en étant belle et joliment habillée !

Le site internet c'est par là : ...

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18 juillet 2011 1 18 /07 /juillet /2011 09:00

visuel_jeudis_2011.jpgLa programmation est prête, les scènes en plein montage, les brestois dans les starts... ça promet encore de longs jeudis tout ça ; et des têtes pas très fraiches au travail le vendredi matin... Mais c'est une tradition, alors vous n'y couperez pas ! On envoie les Jeudis du Port, version 2011 !

Au programme (enfin, ce qu'il ne faut pas manquer, quoi...) :

Jeudi 21 juillet : à partir de 20h00 : Calypso Rose (de l'aveu des organisateurs, cette femme est extraordinaire... venue de Tobago, elle est une légende vivante du calypso et de la soca. Et vous viendriez vous plaindre parce que c'est pas l'été à Brest ???)

Jeudi 28 juillet : dans le cadre du Festival Astropolis (ah, oui ! y'a ça aussi... Astropolis. Bon, on en reparlera !!)I Am un Chien ! (rien que le nom, qui me rappelle Léo Férré, me donne envie d'aller voir !)

Jeudi 4 août : n'y allez pas !!!! Laissez moi de la place ! Charlélie Couture et Radical Chic... (ils sont bons chez Quai Ouest quand même !)

Jeudi 11 août : Mardi Gras Brass Band... Une fanfare ! Yeah !!! et à Brest, on aime bien les fanfares !

Jeudi 18 août : Jim Murple Memorial et Siam ; que des valeurs sûres !

Jeudi 25 août : Clôture en beauté ! Raoul Petite (Raoul, une petite !!) et les Têtes Raides.
Non, mais vous avez bien lu ??? Raoul Petite et Les Têtes Raides... aïe, cette soirée là va faire mal !

Et comme les années précédentes, des intermèdes impromptus et improbables signés "Le Fourneau" : la programmation complète arts de rue : ici.

Cette fois c'est certain, l'été a commencé en Finistère !

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